Stop aux incinérateurs et à la pollution : la longue lutte des mères de Venafro

Comment sauver notre territoire de la pollution causée par les incinérateurs et les cimenteries ? Les mères de Venafro, une ville de la province d’Isernia, se battent depuis des années pour la salubrité de leur territoire, avec des résultats probants.

La longue lutte contre les incinérateurs, les cimenteries et la pollution dans la municipalité de Venafro, dans le Molise, a commencé par l’activation d’un groupe de mères, alarmées par le constat que certaines pathologies étaient en augmentation chez les enfants de la région.

« Notre histoire – expliquent les mères de l’ONLUS MAMME PER LA SALUTE E PER L’AMBIENTE VENAFRO – a commencé il y a quelques années, précisément en 2005, lorsque on a commencé à remarquer à Venafano une augmentation des maladies allergiques et respiratoires, surtout chez les enfants. En nous informant, nous avons pris connaissance des études, nationales et internationales, qui attestent d’une incidence élevée de maladies graves dans les zones touchées par la présence d’usines à fort impact, comme les incinérateurs.La nôtre, une terre belle et vierge, mise à la merci d’une pseudo-industrialisation qui n’a pas apporté de travail, mais a fortement impacté l’environnement. On est partis de l’observation de données objectives sur notre territoire : l’augmentation des maladies et la présence de diverses sources de pollution, éléments qui nous ont fait penser à une corrélation entre l’augmentation des maladies et la pollution ».

Qu’avez-vous décidé de faire alors ?

« Nous avons compris que lutter contre la pollution produite par les industries signifiait se battre contre des puissances économiques très fortes : il fallait beaucoup de courage et de détermination pour illustrer objectivement le véritable problème qui s’était posé. Nous avons décidé de nous attaquer au problème en commençant par demander l’aide d’associations et d’experts qui se battaient déjà depuis des années sur ces questions.Nous avons rencontré des personnes fortes, préparées, intellectuellement honnêtes, qui nous ont encouragés et soutenus dans la poursuite de notre travail pour atteindre les objectifs que nous nous étions fixés. Pour poursuivre le travail entrepris en comité plus incisif, en décembre 2010, nous avons constitué une association sans but lucratif. Au cours de ces années, nous avons surmonté de petits et de grands obstacles, notamment une plainte pénale pour diffamation dans la presse.

Quels résultats avez-vous obtenus ?

« Depuis le début jusqu’à aujourd’hui, nous avons fait beaucoup de travail, nous avons recueilli des données documentant le manque d’attention accordée à la protection de la santé des citoyens, nous avons analysé des matrices alimentaires, y compris le lait maternel, dont les résultats ne nous ont pas laissé absolument sereins. Nous avons déposé une plainte auprès de la Communauté européenne concernant le manque d’EAI de l’incinérateur Energonut, maintenant Herambiente, nous avons déposé une plainte auprès du bureau du procureur d’Isernia, nous avons contesté le plan de déchets, nous avons participé aux procédures d’EAI de l’incinérateur et de la cimenterie avec des observations. En outre, l’association a été adiuvandum dans le recours déposé par d’autres associations environnementales italiennes contre le décret d’application de l’article. 35 Sblocca Italia. Le tribunal administratif régional du Latium a renvoyé Sblocca Italia devant la Commission européenne, en suspendant sa décision sur la question. Notre association avec le Comité du 29 août d’Acerra, défendu par l’avocat Carmela Auriemma continuera également devant la Cour Et encore, l’intervention économique de notre association a permis que le 12 novembre 2018 l’étude d’une première évaluation de l’état de santé des résidents de Venafro, Pozzilli et Sesto Campano, commandée, par la présidence du conseil régional de l’époque, au Dr Fabrizio Bianchi du C.N.R. de Pise soit rendue publique. Les données inquiétantes et statistiquement significatives, rendues publiques à cette occasion, rendent urgente et nécessaire l’élaboration d’une véritable étude épidémiologique et étiologique sur le territoire. C’est aujourd’hui la tâche la plus lourde que l’association doit accomplir ».

Comment parvenez-vous à faire face à tout cet engagement ?

« Pour soutenir toutes les dépenses nécessaires pour mener une guerre pour la défense de la santé, nous avons décidé d’organiser l’événement prévu pour le samedi 6 avril « In vestiamo in salute » ; l’événement a également été conçu pour récompenser les réalités industrielles telles que La Molisana qui sont capables de combiner travail et santé ».